Le journal électronique interne L'Actu a été lancé par le Service de la communication de l'Université de Strasbourg dans une certaine urgence en janvier 2009.
La création de ce nouveau support de communication avait été instamment validée par le comité de pilotage de « Demain, l'Université de Strasbourg ».
L'Actu prenait alors le relais de différents supports de communication interne existant dans les trois établissements fondateurs : journal interne papier, lettre de la présidence, et même des sites intranet, en attendant la mise en place de l'intranet de l'Université de Strasbourg. Sa construction (maquette, forme, projet éditorial) n'a pu être soumise à des comités de lecteurs par manque de temps.
Sa position « d'exclusivité », notamment, a permis à L'Actu de s'affirmer rapidement comme un support incontournable. Les informations ont afflué vers lui sans difficultés. Pour autant, l'équipe de la rédaction a peu de retours sur ses choix éditoriaux. Quelques réactions spontanées, plutôt rares. Elle ne peut évaluer l'intérêt réel que porte la communauté universitaire à ce journal.
Or, un support de communication, surtout s'il est périodique, n'a d'intérêt que si son lectorat y trouve à peu près son compte, c'est-à-dire tout ou partie des informations qu'il cherche, de l'intérêt à la lecture, un sentiment d'appartenance à l'institution, etc.
C'est pourquoi nous nous sommes lancés, début 2010, dans une phase d'évaluation de l'outil, dans l'objectif de proposer à notre lectorat (la communauté universitaire, principalement), une version 2 de L'Actu qui colle davantage à ses attentes, besoins ou envies. Et ce à l'horizon de janvier 2011.
Une première phase qualitative, construite autour de focus groups, a permis de dégager des idées fortes, des insatisfactions, des points de faiblesse. Ces différentes intuitions, nous souhaitons aujourd'hui les valider quantitativement par l'intermédiaire de ce questionnaire que nous vous soumettons, à vous, lecteurs plus ou moins réguliers de L'Actu.
Merci de prendre quelques minutes pour répondre à ces questions, votre avis nous intéresse beaucoup.
Caroline Laplane
pour l'équipe de la rédaction de L'Actu
À partir du lundi 21 juin prochain, le parking de la rue Descartes verra une partie de son accès restreint aux personnels de l'Université de Strasbourg et aux étudiants handicapés. Il sera fermé matériellement par des bornes, activées pour entrer ou sortir du parking par des badges, les mêmes badges qui commandent par ailleurs les systèmes de contrôle des autres parkings du campus de l'Esplanade.
À compter de cette même date, les livraisons se feront exclusivement par la rue de Rome ou par l'entrée de la rue Gaspard Monge, située boulevard de la Victoire (une information à donner aux fournisseurs de l'Université).
Les usagers de ce parking, personnels ou étudiants handicapés, qui n'ont pas encore de badge, peuvent en demander un par courriel
Cet accès limité au parking de la rue Descartes s'inscrit dans le cadre du réaménagement du campus et du quartier, par la Ville de Strasbourg (ligne F du tramway, rénovation de la rue de Rome), visant à favoriser les modes de transports collectifs et doux. À plus long terme, et dans le cadre de l'opération
campus, cette réalisation initie une nouvelle approche pour le réaménagement du campus de l'Esplanade comme "un lieu à vivre" à l'image du campus historique.
Christian Mestre, professeur de Droit, marathonien à ses heures, est président du Comité régional du sport universitaire. Depuis 2010, le président Alain Beretz l'a chargé d'une mission sports : le voici également président de l'association sportive de l'Université de Strasbourg, regroupant tous les étudiants qui participent à différents championnats. Il travaille en étroite collaboration avec Marc Reinhold, secrétaire général de l'association, mais aussi responsable administratif et Dominique Jankowiak, qui en est le trésorier, et enseignant au SUAPS.
Quel est le but de cette association, car il existe déjà des structures encadrant le sport à l'Université ?
L'idée est de permettre aux étudiants sportifs d'accéder plus facilement à la compétition. Comme nous avons démarré au moment de la fusion de l'Université, nous sommes partis de zéro, et nous comptons actuellement près de 600 licenciés ! Nous sommes là pour les aider dans la pratique des compétitions, au niveau académique, mais surtout au niveau national et au-delà. Grâce aux subventions que nous avons reçues de l'Université, nous prenons en charge les frais annexes : déplacements, hébergement, matériel, fourniture des maillots, etc.
Autre volet de notre association, l'organisation de rencontres et de confrontations sportives entre étudiants, enseignants et personnels de l'administration. Nous encourageons ces rencontres ludiques et conviviales, car le sport garde aussi une dimension forte d'intégration sociale. Je pense par exemple aux étudiants Erasmus qui en arrivant peuvent nouer là des contacts amicaux.
Y-a-il beaucoup d'événementiel ?
L'événementiel s'est beaucoup développé ces dernières années, et nous allons intensifier encore cette activité. En partenariat avec le SUAPS, nous organisons aussi des rencontres, des « nuits », comme la Nuit du handball, du volley, où nous encourageons à former des équipes d'étudiants et de personnels, pour jouer ensemble. Les associations d'étudiants servent de relais, c'est sympa, mais pas évident non plus, car il faut solliciter régulièrement la ville de Strasbourg pour bénéficier de certains équipements.
Quelle est votre place par rapport au CRSU et au SUAPS ?
Nous fonctionnons au sein de la FFSU (Fédération française du sport universitaire) avec l'interlocuteur académique qui est le CRSU (Comité régional du sport universitaire). Ce dernier organise les calendriers des rencontres. Notre action commune permet à tous les étudiants licenciés de défendre les couleurs de l'Université de Strasbourg quel que soit le niveau de compétition. Le SUAPS, Service des sports de l'Université, quant à lui, nous favorise principalement l'organisation des évènements cités ci-dessus en mettant à disposition les installations nécessaires, dans la mesure de ses disponibilités. Pour la plupart, les enseignants du SUAPS trouvent un prolongement logique de leur action dans le cadre de l'animation de notre association.
Avez-vous des appuis ?
Il y a aujourd'hui à l'Université une volonté politique de mieux encadrer ses sportifs. C'est important pour son image. Cela peut constituer un axe stratégique du rayonnement de l'Université de Strasbourg, même si on est encore bien loin des universités américaines, mais pour cela il faut bien prévoir les dispositifs, sur un fonctionnement pluri-annuel.
Cette question est-elle prioritaire ?
C'est une question importante, mais peut-être pas prioritaire. Nous sommes à une période où tous les chantiers arrivent en même temps, et il est donc difficile de sensibiliser les interlocuteurs à notre projet, ce que je peux comprendre, je connais les rouages d'une université ! De manière générale, le sport n'entre pas dans la culture universitaire, ce n'est pas pris très au sérieux, mais c'est toute la question de la place du sport dans le système éducatif français. Il serait quand même dommage de demander à des sportifs de choisir entre leurs études et le sport, faute de pouvoir tout concilier.
Propos recueillis par Virginie Vendamme
L'Association sportive de l'Université de Strasbourg sur Facebook !
Et celà, grâce à Vanessa Bichwiller (étudiante et vacataire), qui a travaillé cette année à l'association.
L'existence de l'association sur un tel réseau social permet aux étudiants de diffuser leurs images dès leur retour de compétition, d'informer sur leurs performances, leurs podiums, le tout presque en temps réel ! Preuve du dynamisme de ce « mur » sportif : 349 « amis » y sont déjà inscrits et les informations y sont foisonnantes.
Au plus près du président de l'Université, le Cabinet du président est un service un peu à part. Issu lui aussi de la fusion des trois ex-universités, il est dirigé par Sylvie Lefèvre-Dalbin, avec son adjointe Claudine Wernert.
Comment s'est formé ce nouveau cabinet ?
Sylvie Lefèvre-Dalbin : Les trois cabinets des anciennes universités, dans le cadre du processus de construction de l'organigramme de la nouvelle université, ont fait une proposition de travail. J'étais déjà directrice du cabinet de l'Université Louis Pasteur et Claudine Wernert, ma collègue de l'Université Robert Schuman. Claudine est aujourd'hui directrice de cabinet adjointe, en charge des relations institutionnelles, nous y reviendrons. Jean-Philippe Halter, qui était directeur du cabinet de l'Université Marc Bloch a rejoint le Service des affaires juridiques, à sa demande. Quand le président Alain Beretz a été élu, il a pris notre proposition d'organisation du travail dans son intégralité.
Nous travaillons ainsi avec deux assistantes auprès du président, et une troisième qui vient en appui au secrétariat des vice-présidents.
Nous sommes toutes les cinq issues des trois établissements, avec trois cultures et fonctionnements différents. Cela a posé quelques difficultés pour s'organiser, mutualiser, coordonner, mais l'avantage est que nous avons des repères dans les trois anciens établissements, ce qui permet de mieux appréhender les dossiers. Par exemple, le poids du partenariat avec le CNRS dans l'ex-ULP était une spécificité qui n'existait pas ailleurs.
Claudine Wernert : Il est indispensable de bien connaître l'environnement, l'organisation et le fonctionnement de l'université, avant d'intégrer le cabinet. La répartition des domaines d'intervention entre nous s'est faite au vu de nos parcours antérieurs. Sylvie ayant été en charge de la recherche à l'ULP avant d'exercer la fonction de directrice de cabinet, il était important qu'elle conserve la responsabilité du cabinet dès lors que tout ce qui a trait à l'excellence de la recherche doit être porté et promu par le président. Pour ce qui me concerne, ayant une expérience qui m'a permis de connaître les rouages institutionnels (j'étais en fonction au cabinet du recteur avant de rejoindre la présidence de l'URS), le champ des relations de l'université avec les institutions m'intéressait.
Quelles sont vos missions principales ?
S. L.-D. : Notre travail consiste à optimiser l'organisation des activités du président. Nous veillons à la constitution des dossiers pour ses interventions, avec toute l'équipe des vice-présidents. Nous favorisons la bonne circulation de l'information au sein de l'équipe de la présidence, vers les composantes et les chefs de service et vice versa.
Nous participons à la mise en œuvre de la communication du président, en lien avec le Service de la communication. Nous avons aussi toute une partie rédactionnelle pour divers écrits et en particulier les trames des discours du président.
C'est donc un rôle où les relations interpersonnelles avec le président sont importantes. Il faut une grande confiance mutuelle, d'autant qu'il peut nous arriver dans certains cas d'intervenir en son nom.
Vous travaillez beaucoup dans l'urgence ?
S. L.-D. : À 90 % ! Ce service exige beaucoup de réactivité, et le programme établi en début de semaine ne correspond pas toujours à ce que nous réalisons au final. Mais urgence ne veut pas dire précipitation. Il y a quand même aussi une régularité, notamment dans le rythme des réunions du bureau, des bureaux élargis, etc.
Autre exigence de ce service : la discrétion. De nombreux dossiers passent ici qui ne sont pas encore en état d'être divulgués. Le travail proche avec le président nous permet de savoir quels sont ses arguments de prédilection, quels concepts il souhaite mettre en avant, comme le « caractère européen » de l'Université, la « pluridisciplinarité », etc. Il y a donc les messages de fond et ceux liés à l'actualité.
Il va de soi que nous sommes aussi force de proposition notamment pour ce qui touche à l'organisation concrète de la gouvernance. De même notre rôle est de faire part au président des préoccupations ou suggestions qu'ont pu nous confier des membres de la communauté universitaire ou des partenaires de l'Université. C'est vraiment un rôle d'interface, où l'information circule dans les deux sens, en interne comme en externe.
Cl. W. : Le président rencontre de nombreux interlocuteurs ; c'est alors à nous de l'assister pour diffuser l'information en provenance de la Conférence des présidents d'universités, du ministère par exemple, vers les vice-présidents et les collègues en charge des dossiers concernés.
Madame Wernert a une mission plus spécifique ?
Cl. W. : Oui, je suis en charge des relations institutionnelles. Ces relations impactent un certain nombre de dossiers. Par exemple, le Grand Emprunt a nécessité un moment de présentation de la stratégie de l'Université et d'échanges avec les élus parlementaires et les représentants des collectivités.
Ma fonction étant désormais identifiée au sein du cabinet, le point d'entrée pour les collectivités est plus aisé. Cela permet aussi au président d'avoir une vision plus globale de nos relations avec ces collectivités.
J'assure en outre le lien avec le cabinet du recteur et, le cas échéant, les services académiques du rectorat.
J'interviens également pour tenter de résoudre certains problèmes rencontrés par des étudiants qui n'ont plus de titre de séjour ou dont le titre n'a pas été renouvelé. Une dizaine de situations difficiles nous ont été présentées cette année. Nous prenons contact avec la préfecture et le président défend, dans toute la mesure du possible, le projet de l'étudiant sur le plan pédagogique. Il s'agit de permettre aux étudiants qui, malgré les difficultés rencontrées, sont motivés et progressent dans leur parcours, de mener à leur terme leur projet de formation.
Au nombre de mes attributions figure aussi le suivi des distinctions, cela fait partie de ce qu'on appelle les dossiers réservés du président.
Comment se profile votre avenir ?
Notre préoccupation immédiate est d'assister le président dans ses nombreuses activités et les réponses aux diverses sollicitations. Cette expérience et étape de notre parcours nous apporte une connaissance très fine et diverse de la vie de l'Université... Les fonctions que nous occupons sont certes prenantes mais en même temps passionnantes.
Propos recueillis par Virginie Vendamme
On connaît désormais les contours du bâtiment appelé à abriter le Pôle physique et ingénierie (PPI) de Cronenbourg-Schiltigheim. C'est le cabinet d'architecture Emergence, de Mulhouse, qui l'a dessiné. Livraison prévue à la rentrée 2013.
« Aujourd'hui, nous sommes sur 4 sites différents, ce qui complique le fonctionnement de l'UFR. Par ailleurs la plupart des laboratoires de l'UFR sont sur le site de Cronenbourg-Schiltigheim. Après la construction du PPI, les étudiants des premiers semestres de licences et ceux du master de formation des enseignants de Chimie-physique resteront rue de l'Université. Les autres rejoindront ce nouveau bâtiment à Cronenbourg-Schiltigheim. À terme les 3/4 des étudiants de l'UFR seront sur ce site » explique Christian Gauthier, directeur adjoint de l'UFR physique et ingénierie, qui sera l'occupante des lieux.
C'est le projet du cabinet Emergence qui a remporté le concours d'architecture ouvert pour la construction du PPI. Il propose un bâtiment sobre mais élégant, sur 3 niveaux, répondant à des critères techniques exigeant pour respecter le label de Bâtiment basse consommation énergétique. 5 200 m2 de SHON, 4 000 m2 de surfaces utiles, avec les salles de TP au centre de son architecture, seront construits sur le site assez aéré et vert du campus de Cronenbourg-Schiltigheim, à un jet de pierre de l'IUT Louis Pasteur et de l'ECPM. Au total, 2 000 étudiants étudieront sur le campus, dont une grande majorité dans des formations en lien avec les thématiques de recherche du Pôle matériaux et nanosciences d'Alsace.
Les sites libérés par l'UFR physique et ingénierie permettront à l'Université de Strasbourg de regrouper les activités de la formation continue sur le site de la Meinau, et de développer le Pôle STIC d'Illkirch dans l'espace libéré.
La construction du bâtiment, estimé à 7,4 millions d'euros, sera financée par l'État, les collectivités locales et l'Université. Sa livraison est prévue à la rentrée 2013.
CL
Le Conseil d'administration du 8 juin a débuté par un hommage du président, à Madame Marie-Madeleine Rohmer, directrice de recherche au CNRS et élue au CA, décédée le 5 juin. Tous les administrateurs présents se sont recueillis à sa mémoire, par une minute de silence.
Quatre sujets présentés et discutés, ainsi que des points divers et d'actualité ont ensuite été abordés.
L'Université, tant au moment de sa création que lors de sa première année d'existence, a fait appel à des cabinets de consultants. Lors d'un précédent CA, un administrateur avait souhaité connaître le bilan qualitatif de l'apport de ces cabinets. Le service d'Audit interne a été missionné pour le réaliser, sachant que les éléments financiers correspondants avaient déjà été communiqués au Conseil d'administration.
Le recours à ce service a été délibérément choisi, afin de garantir l'indépendance du bilan réalisé dont le contenu doit rester confidentiel. C'est donc le bilan des travaux conduits jusqu'au terme de leur contrat par quatre consultants, qui a été établi. Il s'agit du cabinet Deloitte pour l'accompagnement du projet de fusion, de l'EUA (European University Association) pour un audit du projet de fusion et un parangonnage. Il a également été fait appel à des consultants pour l'élaboration du schéma directeur numérique, Inéum, et du schéma directeur immobilier, Algoé.
La mission de Deloitte s'est poursuivie au-delà de la création de l'Universtié de Strasbourg au 1er janvier 2009, pour un accompagnement de la mise en œuvre de la nouvelle université sur différents aspects (gouvernance, dialogue de gestion, mouvement interne, management).
D'autres consultants sont intervenus sur des missions plus spécifiques : Voirin consultants, pour l'accompagnement des services informatiques en vue de la fusion, ISC sur la gestion du courrier et Light consulting pour certains recrutements.
Ce recours à la consultance est un moyen parmi d'autres dont dispose l'Université pour atteindre un objectif donné. Il s'inscrit dans un processus global partant des objectifs et s'achevant sur l'évaluation de leur atteinte et il relève d'une gestion en « mode projet » qui a été une révolution technique et qui entre peu à peu dans les pratiques. L'appel à la consultance s'inscrit donc dans un processus global partant des objectifs et s'achevant sur l'évaluation de leur atteinte.
Quant à l'analyse du recours à la consultance, il doit donc être réalisé en resituant ce recours par rapport aux objectifs définis et leur atteinte.
Est-il bon de rappeler les notions en jeu ?
L'audit interne est défini ainsi selon l'Institut de l'Audit Interne-IFACI :
« L'audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernance et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité. »
L'audit interne a ainsi pour mission de permettre, à l'organisation, de mieux maîtriser ses activités et leurs risques inhérents par un diagnostic des dispositifs de contrôle interne existants et par des recommandations d'amélioration de ceux-ci.
Quant au contrôle interne, toujours selon l'AMF/IFACI :
« Le contrôle interne est un dispositif de l'organisation, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité, qui comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d'actions adaptés aux caractéristiques de chaque organisation et qui contribue à la maîtrise des activités, à l'efficacité des opérations et à l'utilisation efficiente des ressources de l'organisation. Il doit permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs, qu'ils soient opérationnels, financiers ou de conformité ».
Le contrôle interne vise plus particulièrement à assurer :
En contribuant à prévenir et maîtriser les risques de ne pas atteindre les objectifs que s'est fixé l'Université, le dispositif de contrôle interne joue un rôle clé dans la conduite et le pilotage de chacune de ses activités.
La « charte de l'audit interne » qui a été approuvée par les membres du CA, a pour objectif de préciser les missions et les responsabilités conférées à la fonction d'audit interne. Elle définit l'organisation et la position de l'audit interne dans l'établissement, le champ de ses activités, le cadre dans lequel les audits internes seront réalisés. Elle énonce les principes qui seront garants de l'indépendance de la fonction et définit les exigences attendues en termes de comportement des auditeurs internes.
La charte garantit également la transparence de l'exercice de ses missions afin d'assurer l'adhésion de tous les acteurs à cette démarche dans l'intérêt de l'établissement dans son ensemble.
Au nombre des nouvelles fonctions qu'a défini l'organigramme des services centraux de l'Université, figure donc ce service, inspiré de modèles étrangers. Si cette fonction est présente au niveau central du CNRS, elle ne présente pas de réel équivalent à ce jour dans d'autres universités françaises.
Un point d'étape a été présenté aux administrateurs. L'élaboration du projet a été discutée avec les représentants des personnels, des associations locales et des institutions pour en faire un véritable projet partagé. Ce projet comporte désormais des priorités, un budget et un planning. La phase qui va débuter est le lancement des premières études. Mais ce résumé n'exprime pas l'extrême complexité des structures, montages et conventions à élaborer.
Ce projet s'appuie sur un projet d'urbanisme reprenant le principe d'origine de la structure du campus historique : un jardin entouré de bâtiments. Les instances de pilotage qui ont pu être mises en place comprennent notamment, pour chaque projet, une équipe et un référent chargés d'établir un budget, un planning et des priorités. Ces équipes travaillent avec la Cellule Opération Campus qui est chargée de la coordination globale et s'appuie sur l'ensemble des services de l'Université.
Une convention d'ingénierie qui définit l'ensemble des mécanismes spécifiques, a été signée en février avec la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Un comité de suivi a été constitué ; il est composé des partenaires de l'Université : le Rectorat, le CNRS, le CROUS et l'INSA et il prépare les discussions du comité de pilotage présidé par le Recteur.
La prochaine étape est la signature de la convention de site qui établira les contributions des collectivités territoriales. Puis une convention sera signée pour chaque opération. Un comité des conseils Opération Campus sera également créé pour l'examen approfondi des projets.
Pour chaque opération envisagée, ont été élaborés des fiches de coûts, les premières évaluations de délais.
Cette complexité résulte de la grande différence qui existe entre l'Opération Campus et les projets jusque là mis en œuvre et pour lesquels des subventions directes étaient attribuées. Pour cette Opération, un capital actuellement de 375 M€ sur le budget de l'État, va générer des recettes qui constitueront les montants à utiliser à la fois pour l'investissement, la construction et la maintenance. Mais le mode de gestion et d'affectation de ce capital et de ses intérêts nécessite encore d'être précisé par l'État. Toute une série de questions restent à ce jour posées : Qui va assurer les maîtrises d'ouvrage ? Les collectivités territoriales pourront-elles être porteurs de projets ? À quelle périodicité, les intérêts seront-ils versés ? Et quels sont les moyens dont disposera l'Université pour les projets immédiats ?
En revanche, les travaux conduits ont permis d'évaluer les variables des coûts de la construction et des taux d'intérêt sur les dix ans à venir. Par ailleurs, une première esquisse des hiérarchisations des projets a été établie : en trois ans, l'embellissement de l'espace public peut être réalisé ainsi que le développement des performances énergétiques et les mises aux normes. Puis à plus long terme, des projets structurants déjà bien avancés et pour lesquels le foncier existe et enfin les projets nécessitant la libération préalable d'espace. Pour tous ces projets, il faut envisager les partenariats, l'évaluation des coûts et le type de montage financier possible : MOP(1), CP(2) ou AOT(3).
La complexité est donc avérée, mais elle résulte essentiellement des nouvelles pratiques à mettre en œuvre : d'où son aspect passionnant.
Son objectif est de soutenir l'Université et de l'aider dans certains de ses défis et de ses urgences en lui permettant d'accéder à des ressources complémentaires. Elle a trois objectifs essentiels : renforcer les atouts et les Pôles d'excellence en recherche et en enseignement ; augmenter l'attractivité de l'Université pour les personnels enseignants-chercheurs, administratifs et techniques, ainsi que pour les étudiants ; favoriser l'accès aux formations de l'enseignement supérieur à des publics défavorisés ou qui ont un handicap particulier.
Pour ne pas multiplier les structures logistiques, dès sa création, la Fondation Université de Strasbourg a mis en place une mutualisation des moyens de gestion courante avec la Fondation pour la Recherche en Chimie qui existait déjà dans le cadre du RTRA Chimie. Si chaque fondation met en pratique les principes énoncés dans ses statuts, une équipe de huit personnes spécialisées et compétentes dans le processus des collectes de fonds a ainsi été rassemblée.
Ces deux fondations développent deux types de campagne pour récolter des fonds : d'une part, une campagne dite « majeure », sur cinq ans, pour des contacts avec des mécènes et d'autres fondations qui soutiennent l'enseignement supérieur et la recherche ; d'autre part, une campagne annuelle qui vise des cibles collectives et d'anciens étudiants. Mais au préalable, pour mesurer la qualité de l'argumentaire établi, une campagne test de sollicitations a été réalisée.
L'Université de Strasbourg est ainsi la première université de France, à lancer une telle campagne dite « majeure ».
Les projets soutenus par la fondation se concentrent actuellement sur quatre domaines : la pérennisation de l'excellence de la recherche, l'interdisciplinarité, l'ouverture de l'université et la valorisation du patrimoine culturel, en particulier les collections que possède l'Université.
Sur les quinze premiers mois d'existence de la fondation, 5 M€ ont été collectés dont 3,5 M€ en capital, à placer pour avoir un revenu récurrent qui constitue un gage de pérennité.
(1) Maîtrise d'ouvrage publique,
(2) Contrats de partenariats,
(3) Autorisation occupation temporaire.
Yanick Damour est professeure d'économie du développement à l'IHECE (Institut des hautes études commerciales et économiques) de l'Université d'Haïti à Port au Prince. De passage à Strasbourg elle établit l'état des lieux actuel en Haïti et finalise les détails de l'aide de l'Université de Strasbourg à son Institut.
Quel était votre lien avec l'Université de Strasbourg avant le séisme du 12 janvier ?
Depuis octobre 2009, j'avais initié un enseignement à distance, la licence professionnelle Études territoriales appliquées, en collaboration avec Jean-Marie Calydon, directeur du Département d'études territoriales à l'Université de Strasbourg. Et je suis Strasbourgeoise de cœur : j'y ai fait toutes mes études et j'y ai donné naissance à ma fille.
Quel état des lieux de votre pays et de votre institut faites-vous après le séisme ?
Le 12 janvier, toute la vie économique de Haïti s'est arrêtée et le séisme a entraîné de lourdes conséquences pour la population : les gens ont tout perdu. Je peux vous citer plusieurs exemples concernant nos étudiants : ceux qui travaillaient pour payer leurs études n'ont plus d'emploi, d'autres n'ont plus de maison et d'autres encore se retrouvent orphelins...
Une confusion complète est née et dure aujourd'hui encore !
À l'IHECE, deux bâtiments en béton ont « survécu » au séisme. Les gens en ont peur et refusent d'y rentrer car les plus gros dégâts et les victimes ont été causés par la chute de béton. Le traumatisme est profond.
Nous avons eu une chance extraordinaire d'avoir une grande cour où les personnes n'étaient pas entassées ce qui a permis de limiter les victimes.
Nous avons utilisé cet espace et mis en place des hangars de fortune pour abriter nos étudiants. Mais la saison cyclonique vient de débuter et ne terminera que fin novembre. J'ai bien peur qu'ils ne tiennent pas en place face au vent et à la pluie.
Il faut reconstruire des bâtiments qui répondent aux normes antisismiques !
Comment allons-nous pouvoir vous aider ?
Nous avons perdu beaucoup d'étudiants mais aussi de professeurs. L'Université de Strasbourg va nous aider à former des formateurs et à recouvrer des équipements pédagogiques. Avant la catastrophe, nous avions une salle avec 50 ordinateurs et une autre était prévue avec 40 postes spécialement pour la licence professionnelle à distance. Aujourd'hui, nous n'avons plus qu'une capacité de 30 ordinateurs. Votre Université récolte des fonds pour nous les acheminer.
L'Université de Strasbourg a mis l'accent sur l'université, les formations, les équipements pédagogiques. Nous allons établir un plan d'action, d'aide coordonnée et étalée dans le temps, dans la limite de ce que l'on peut réaliser. Justement le problème majeur de l'aide à Haïti, c'est le flou artistique qui règne. Or nous sommes au clair dans la délimitation de l'aide de l'Université de Strasbourg qui ne se substitue pas à la France.
Je suis enchantée et ne regrette pas d'être venue à Strasbourg. Vous m'offrez l'opportunité de reconstruire mon pays !
Propos recueillis par Fanny Del
Pour en savoir sur les dons : http//fondation.unistra.fr
Pour en savoir plus sur cette action, lisez l'article du n°26 de L'Actu.
Envoyez nous vos informations à lactu@unistra.fr avant le 30 juin à midi pour une parution le 02 juillet.
Consultez les dates des prochains numéros.